acanthe13

acanthe13

La Couleur

1ére Partie

Diapositive1.JPG

Diapositive2.JPGDiapositive3.JPGDiapositive4.JPGDiapositive5.JPGDiapositive6.JPGDiapositive7.JPGDiapositive8.JPGDiapositive9.JPGDiapositive10.JPGDiapositive11.JPGDiapositive12.JPGDiapositive13.JPGDiapositive14.JPGDiapositive15.JPGDiapositive16.JPGDiapositive17.JPGDiapositive18.JPGDiapositive19.JPGDiapositive20.JPGDiapositive21.JPGDiapositive22.JPGDiapositive23.JPGDiapositive24.JPG





















 

Article de Janine GALLIZIA (Directrice Artistique l’Art de l’Aquarelle)

Vu dans les éditions n°8 et 9 de L’Art de l’Aquarelle

 

LE SYSTEME DE MUNSELL

Selon moi (Janine GALLIZIA), la théorie des couleurs la plus complète est celle qui est connue sous le nom de « système de Munsell », crée en 1905 par l’artiste américain Albert Henry Munsell. Cette théorie prend en compte les trois dimensions des couleurs : la hue, la saturation et la valeur. Ce système particulièrement pointu et complet s’est imposé comme le système international reconnu et utilisé par l’industrie.

 

                       

 

En voici une brève explication, mais je vous conseille d’étudier ce système de couleur plus en avant. Pour ce faire reportez-vous à l’ouvrage de Munsell, A Color Notation.

 

Le principe : les cinq couleurs primaires (le jaune, le rouge, le violet, le bleu et le vert) et les couleurs secondaires sont placées dans une sphère autour d’un axe central. En haut de l’axe vertical se trouve le blanc (la valeur 10), et en bas de ce même axe se trouve le noir (la valeur 0) avec les 9 valeurs intermédiaires entre les deux. La saturation des couleurs est graduée à partir du centre de la sphère, ou se trouve le gris neutre, alors que vers l’extérieur de la sphère les couleurs augmentent en saturation et deviennent plus vives (voir image ci-dessus).

Dans cette image, on voit clairement que les valeurs et les saturations d’une même couleur donnent des apparences très différentes. La relation entre les trois dimensions des couleurs est indiscutable : hue (teinte) + saturation + valeur = couleur.

Un élément très important qu’apporte le système de Munsell est le placement des couleurs, les hues, autour de la sphère. Habituellement, les trois couleurs primaires – jaune, rouge et bleu – sont placées à égale distance les unes des autres, formant ainsi un triangle équilatéral (voir image A ci-dessous). A mi-distance de deux primaires on trouve les couleurs secondaires, et ainsi de suite.

Le problème ici est que les trois couleurs primaires sont placées à distance égale autour du cercle, mais souvent de manière aléatoire. Vous trouverez ainsi parfois le bleu en haut, ou bien le jaune ou le rouge, ce qui n’est pas exact puisque la place des couleurs est fonction de la hue de la couleur ; elle n’a donc qu’une place sur le cercle. Cette simplification de présentation conduit aussi à des erreurs, notamment sur les couleurs complémentaires.

THEORIE BASEE SUR LES TROIS COULEURS PRIMAIRES : A OUBLIER

Vu les nombreux problèmes posés par les théories basées sur les trois couleurs primaires (jaune, rouge, bleu), il faut être sincère : oubliez-les.

  Définition : trois couleurs sont dites primaires si, en mélangeant un tiers de chacune de ces couleurs, on obtient un gris neutre.

 

                                    

 

 

Image A                                                                        Image B

 

 

COULEURS SECONDAIRES ET TERTIAIRES TERNES. Dans le système présenté dans l’image A, à mi-distance de deux couleurs primaires on trouve les couleurs secondaires. Celles-ci sont obtenues précisément avec un mélange de 50% de ces deux primaires et ainsi de suite. Dans cette théorie, pour créer une couleur tertiaire, on mélange 50% de couleur primaire avec 50% de couleur secondaire.

Malheureusement, procéder de la sorte entraîne un problème : les couleurs deviennent ternes. En effet, les couleurs les plus ternes sont obtenues par le mélange de deux couleurs dans les mêmes proportions, 50% chacune. Ce qui fait que les couleurs secondaires – orange, violet et vert – sont d’office terne et ces couleurs le deviennent encore plus quand on crée les couleurs tertiaires.

Le système de Munsell évite ce problème de saturation en proposant 5 couleurs principales : rouge, jaune, vert, bleu et violet. Ces couleurs sont placées autour d’une sphère à leur juste place par rapport à leur angle dans le CIELAB (modèle de représentation des couleurs) et non pas au hasard.

 

LE PLACEMENT DES COULEURS PRIMAIRES AUTOUR DU CERCLE CHROMATIQUE

L’image A est une simplification très basique de la réalité, donc erronée. Il est certes facile de ce souvenir que les primaires forment un triangle équilatéral et qu’à mi-chemin se trouvent les couleurs secondaires, mais ce n’est pas juste et cela fausse tout.

Dans le système de Munsell illustré par l’image B, le triangle dessiné entre les « trois primaires » rouge, jaune et bleu n’est plus un triangle équilatéral. Le rouge et le jaune sont en réalité des couleurs très proches, comme on peut le constater ici. Ce mouvement des couleurs autour du cercle en fonction de leur juste angle CIELAB change toutes les couleurs secondaires, tertiaires ainsi que les complémentaires ! Un bon moyen de vérifier à quel point le système de l’image A ne fonctionne pas consiste à mélanger des couleurs considérées comme complémentaires et de regarder le résultat. Elles ne donneront pas un gris neutre.

 

LA COULEUR EN TROIS DIMENSIONS

Artiste Américain amoureux des sciences et de la peinture, auteur du site WWW.handprint.com, Bruce MacEvoy a créé un cercle chromatique propre aux couleurs aquarelle en utilisant le système de Munsell et le CIECAM/CIELAB pour donner les positions correctes des couleurs. Il peut être utilisé pour trouver des couleurs secondaires en pigment pur, des vraies complémentaires ou juste pour comprendre la différence de degré de saturation entre les couleurs. Le tout dans les limites de nos aquarelles.

 

Dans cette image, les couleurs aquarelle sont placées autour d'un cercle par rapport à leur angle de couleur. Elles ne sont pas toutes exposées à l'extérieur du cercle comme dans le cercle classique car leur saturation est indiquée sur la deuxième dimension. Les couleurs les plus proches du centre sont les plus neutres et/ou les plus grises et les couleurs se trouvant plus à l'extérieur sont les plus vives.

 

 

 

 

 

LE CIECAM EN PRATIQUE

Le CIECAM est le modèle le plus récent (2003) établi par la CIE (Commission Internationale de l’Eclairage). Ce modèle de colorimétrie est basé sur une mesure électronique de la fréquence du rayonnement des couleurs. Celles-ci se positionnent ainsi précisément  sur le cercle, ce qui fait que nos couleurs complémentaires s’avèrent différentes

Définition d'une couleur complémentaire

Quand deux couleurs complémentaires sont mélangées ensemble dans des proportions 50/50, elles doivent créer un gris neutre. Si ce n'est pas le cas, ce ne sont pas de vraies complémentaires.

 

Comment repérer une couleur complémentaire sur le cercle chromatique?

Rien de plus simple: Il suffit, à partir de la couleur choisie, de tirer un trait passant par le centre du cercle. La couleur diamétralement opposée est la complémentaire.

Dans le système mis au point par Munsell les cinq couleurs principales (jaune, rouge, vert, bleu et violet) sont placées à leur juste place par rapport à leur angle dans le CIELAB (modèle de représentation des couleurs). Ceci montre clairement que la simplification du placement des couleurs sur un triangle équilatéral décale les couleurs complémentaires. La complémentaire du rouge est donc bien un bleu-vert (et non un vert comme dans l’image A), la complémentaire du bleu est le jaune-orangé (et non l’orange), celle du jaune un bleu-violet, etc.

 

 

 

 

EN CONCLUSION

Quand vous peignez, il ne faut pas simplement choisir sa couleur, mais penser également à la relation entre les valeurs et la saturation. Une fois que vous maîtriserez ce sujet, tous les problèmes de couleurs que vous aurez pu rencontrer s’estomperont, et vous serez ainsi libre de penser à la composition afin d’être plus spontané dans vos œuvres.

 

Janine Gallizia

  1. CIELAB : modèle de représentation des couleurs développé en 1976 par la commission internationale de l’éclairage
  2. CIECAM :  modèle d'apparence coloré

 

 

 

2éme partie

JD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpg








JD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpg

JD1.jpg

JD1.jpg


JD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpgJD1.jpg



















07/10/2017
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi